Elaboration de Fermes-Types « betterave » françaises

L’ARTB va définir et construire des fermes-types « betterave » (selon des critères technico-économiques et géographiques précis) qui permettront d’évaluer l’adéquation des solutions économique, techniques et environnementales à l’échelle de l’exploitation agricole betteravière française dans son ensemble.

A ce jour, aucune analyse économique de ce type n’a été développé par la filière betteravière française.

Une ferme-type représente une réalité pouvant être couramment observable dans le contexte pédoclimatique ciblé. Elle est renseignée à dire d’experts, avec l’appui technique des Instituts techniques agricole dont l’ITB. La ferme-type ne cherche pas à être exhaustive en termes de représentativité. Elle vise à représenter un système agricole cohérent, d’un point de vue agronomique, technique et économique, et à l’échelle d’une exploitation agricole betteravière.

Les différents éléments composant ces fermes-types seront présentés : sa localisation, son assolement, son parc matériel, ses itinéraires techniques et des données économiques. Une évaluation multicritère de performances de ces fermes seront présentée. Cette évaluation reposera sur des indicateurs techniques, économiques et sociaux. L’outil Systerre®, développé par Arvalis et fournissant un support de calcul et d’exports de données à partir des caractéristiques renseignées des fermes-types, sera utilisé pour faire cette évaluation.

 

Fermes-types « betterave » et PNRI.

Le Plan National de Recherche et d'Innovation (PNRI) en cours identifie et d'expérimente une multitude de solutions techniques permettant de lutter contre les jaunisses de la betterave sucrière.

En collaboration avec l’ITB, l’INRAE, et les Services Agronomiques des Sucreries, un « réseau de fermes pilotes » est mis en place. Les résultats constatés dans ce cadre d’analyse normalisé seront intégrés au sein des fermes-types « betterave ».

Pour ce faire, l'ARTB utilisera les fermes-types « betterave » pour quantifier l’impact économique des nouvelles solutions techniques proposées et la capacité des exploitations agricoles à poursuivre durablement la culture betteravière.

Les analyses réalisées porteront à la fois sur le cycle de production et sur le cycle d’investissement. Elles comporteront une dimension dynamique en incluant une prime de risque qui sera estimée selon des probabilités subjectives des agriculteurs. L’agriculteur continuera d’investir dans la culture de la betterave si l’espérance de la rentabilité est satisfaisante. L’analyse microéconomique à l’échelle de l’exploitation sera par ailleurs complétée par une analyse plus macroéconomique à l’échelle de la filière.

La méthode d’analyse sera renforcée en s’appuyant sur un groupe de travail constitué de chercheurs et de professionnels afin de structurer les éléments de coûts et de bénéfices, de les appliquer aux scénarios préalablement définis selon les « solutions » identifiées dans le cadre du PNRI.